En 2023, j’ai décidé de m’investir à fond pour le lancement de mon entreprise. J’avais des soucis de santé avec une grande fatigue, du stress et beaucoup de soucis d’ordre digestif qui était pesant au quotidien mais je voulais le faire. Mon objectif quitter mon job dans un an pour réduire mon stress et vivre de ma passion. Les plans qu’on fait sont toujours géniaux mais la vie en décide souvent autrement. Avec le recul je trouve fou comme on peut ne pas voir les autres choix qui s’offrent à nous et rester dans des situations qui vont totalement à l’encontre de nous-même.

Le 21 septembre 2023, tout s’est arrêté. Je n’en pouvais plus, j’étais épuisée. J’avais pris une semaine de congé pour mon anniversaire et récupérer (alors que j’avais eu 3 semaines de vacances début août). C’était physiquement impossible de reprendre le travail. Mon corps entier me criait STOP. Vu que je suis déjà passée par là en septembre 2019, j’ai appelé mon médecin qui m’a dit que je refaisais un burnout et m’a mise en arrêt. Tout s’est effondré autour de moi, le sentiment de revenir en arrière, de ne jamais m’en sortir, de devoir mettre mon entreprise en attente. Je n’avais plus de créativité, plus de motivation, je me sentais face à une énorme montagne que je ne pourrais pas gravir à nouveau, je n’en avais pas la force. Mais je ne suis pas quelqu’un qui abandonne, j’ai puisé dans mes ressources, dans tous les outils que j’avais appris pour guérir un pas après l’autre.

J’ai commencé par me donner le droit de me reposer, de prendre de la distance, de mettre des limites. Quand on fait un burnout la chose principale c’est de couper avec la source du stress ce qui n’a pas été le cas pour moi car j’étais contactée régulièrement par mon travail pour diverses questions. A chaque fois que j’avais des demandes, mes symptômes augmentaient et je devais recommencer à remonter la même pente encore et encore et encore… C’était insoutenable. Pour finir, j’ai dit STOP je veux qu’on me foute la paix. J’ai choisi ma santé et j’ai aussi décidé que je ne rependrai pas le travail après ma guérison. C’est une décision que j’aurai dû prendre bien plus tôt mais il faut croire que ce n’était pas le moment et que j’avais besoin de passer par là.

Je vois petit à petit mon état qui s’améliore, c’est des petites choses mais au moins ça va dans le bon sens. Ce qui m’a le plus coûté c’est de stopper mon compte Insta même si j’ai fait une ou deux petites apparitions, de ne pas pouvoir lancer mes offres de fin d’année sur lesquelles j’avais travaillé plusieurs mois et surtout l’impression d’être complètement perdue. Je n’ai pas eu le choix, je n’arrivais plus à me concentrer même lire 2 lignes d’un bouquin c’était compliqué, au réveil j’avais zéro énergie j’étais aussi fatiguée que quand je me couchais. Je ne pouvais décemment pas assumer d’accompagner des personnes au vu de mon état de santé, ça n’aurait pas été éthique. Je veux être présente à 100 % pour mes clientes.

J’ai pris ce temps de pause, pour travailler sur moi, comprendre comment j’en étais arrivée là à nouveau, vivre les émotions que j’avais besoin de traverser. J’ai été à l’écoute de mon corps et de mes besoins. J’ai dit non quand je n’avais pas envie de voir quelqu’un ou que j’étais trop fatiguée, j’ai fait de moi ma plus grande priorité.

Aujourd’hui, je vais un peu mieux, je ne suis pas encore guérie loin de là. Je savoure chaque petite victoire sur mon état. Ma concentration revient gentiment, je me fatigue assez vite mais elle revient. J’ai toujours des hauts et des bas avec la fatigue, des matins où j’ai zéro énergie, ces jours-là je me fous la paix et me repose. Et d’autres symptômes qui sont encore présents mais qui vont disparaitre avec le temps.

Les plus grandes leçons que je retire de cette expérience c’est que même si tout semble perdu, on a des ressources insoupçonnées, que la patience c’est difficile et que le corps à son propre rythme de guérison. Je suis la créatrice de ma vie et c’est à moi de choisir qui je veux être, ce que je veux vivre comme vie. Ecouter mon corps, ses besoins, mes ressentis n’est pas une option mais une nécessité pour avancer sereinement. Non ce ne sera pas tous les jours rose mais c’est la vie. On n’est pas sur cette terre pour vivre des situations confortables, on est ici pour évoluer et sans inconfort pas d’évolution. À nous de choisir si on lutte contre l’inconfort ou si on va avec lui, c’est comme le courant lutter contre lui est épuisant, le suivre est plus facile même si on ne sait pas où il nous emmène. Je choisis de faire confiance à la vie, l’Univers que quoiqu’il arrive, je vais exactement là où je suis censée aller, pas là où je veux aller mais où j’ai besoin d’aller et ça c’est une grande différence.